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Comme aile
Comme aile Connais-tu l’oiseau feuille et l’oiseau racine Et tout en eux qui voyage, mais au sol jamais lié Et l’oiseau soleil, plume d’or sur un lointain ciel Qui règne sur un peuple aux pattes enserrés Parmi les éboulis , graines qui bougent, mouvement...
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Café Colère
Café Colère La colère se lève à trois heures dans le silence immeuble elle a froid aux mains au cœur aux pieds grignote un refrain la colère saute des repas serpille des parquets se fait mal au dos courbé la colère porte la solitude comme une veste en...
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Bouge langage
Bouge langage Bougent temps terre et sentiment aucun verbe ne détruit aussi rapidement la fusion embrasse les langues on perd un feu par jour tant de distance parcourue par la peur du silence il faut parler comme l’avenir déjà l’œil s’exprime dans le...
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Au bout du champs
Au bout du champs Au bout du champs trouver une route qui mène à un pays où vivent des idées où se fracassent des illusions où s’achète la lumière où se paye la vie , où la nuit est aux enchères où s’affrontent les itinéraires où s’écharpent les immeubles...
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Alors
Alors Alors je lâcherai mes enfants du haut de l’âge, gouffre réfléchissant et la pesanteur du bras me dira les ans la bouche sans salive les mots sans mouvement le peu d’espace le trop d’avant alors j’écrirai l’abouti le corps et l’écorce, le repas tant...
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À tant
À tant À tant danser qu’on étreint le soleil celui sous la peau, celui qui coule de la tristesse il faut au corps mettre des mots dessus chargés d’un nombre de pas ils feraient un quartier de vie un grand ensemble tactile, un nous accessible à tant danser...
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Vous seuls
Vous seuls Quand je n’arriverai pas je ne vous dirai pas bonjour je ne prendrai pas votre main Je n’entendrai pas vos phrases simples de bienvenue Vous n’aurez pas le poids sensible du chagrin Je ne vous suivrai pas là où vous oubliez que vous êtes heureux...
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Tout le temps
Tout le temps Tout à remonter le temps homme de mains au subtil mécanisme tu étais à mes yeux mouvement autant que j’imagine dedans bouger l’être les semaines engrenées aux semaines nous poussaient à grandir avec des saisons de guignes des époques de...
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Toucher terre
Toucher terre Comment pourrions-nous encore tout à coup toucher terre avec tout ce qu’on fout en l’air sans être touchés par elle élémentaire sentimentalité comment comprendre avec tout ce qu’on a pris re-nous venir être aux légères mains humains des...
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Ton pays est partout
Ton pays est partout Ton pays est partout il est en moi quand tu en joues on ne pourra jamais lui donner autant que ce qu’on y a trouvé ces milliers d’empreintes comme autant de preuves du passage des avenirs le pied d’un arbre qui ne marcha jamais et...
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Tango
Tango J’étais appelé à glisser dans le silence de l’instant l’orteil au contact de la terre à danser dans la présence de l’autre à faire de la musique avec ma joie et la corde vibrait entre le sol et le ciel paupières closes, monde ouvert, à portée de...
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Sur le fil du rasoir
Sur le fil du rasoir Nous serions d’autres hommes Equilibre indocile d’apparats dérisoires De glabres androgynes ou de barbus ostentatoires A peine un peu plus de maquillage Un peu moins bruts de décoffrage Sur le fil du rasoir Des attributs aléatoires...
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Si je vous
Si je vous Et si j’ouvrais chacun de mes tissus pour en éloigner la peur habiter les trames qui m’habillent, les fils collés à ma peau le peu qui relie le donner pour mieux le remplir trouver une place à l’intérieur de ce qui me transperce énoncer comme...
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Pour ne pas te perdre
Pour ne pas te perdre tu convaincras les forêts de jours à venir de ne pas venir seuls de s’entourer de courbes de lèvres de bruits mis bouts à bouts pour devenir langage tu suivras le fil dénudé aux épaules avec la vibration venue du sol, les mots des...
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Pour être bien
Il faudrait que je t’embrasse encore que la douleur nous quitte jusqu’aux lèvres que tu entendes la fin des combats que nous prenions place avec les voisins autour de la danse heureuse des tissus mélangés il faudrait que tu te baignes dans le courant...
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Nous, deux arbres.
Parce que nous sommes de vent et d’oiseau parfois de verre de fer et de galets souvent parce que les fleurs ne s’arrêtent pas comme la voix levée trop tard parce que nous ne nommons pas le rongeur de l’intérieur parce qu’il y a du temps sur ta peau mais...
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M’accompagne
Vois la peur qui m’accompagne le claudiquement de l’âme qui me trahit sur ce chemin que tu tentes de fil, de cil, de souffle patiemment rejeté j’avance, le geste retenu, je m’attache l’ombre le mot boiteux des impatients les rires des enfants, grains...
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Ma part
Le si peu que je te donne surtout ne me le rends pas un jour j’en aurai besoin et c’est peut-être à toi que je demanderai quelle est ma part de ta douleur? si cet océan là est un océan de trop si ce que j’apporte est moins que ce qu’il faut je regarde...
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L’allée simple
L’allée simple Au bout de l’allée quelques marrons , des débuts de sourires les traces de tes pas pas encore effacées au bout de l’allée des cris d’oiseaux en transhumance voyages d’autre part, d’outre-monde transports d’un peu d’inhumanité sur mes lèvres...
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La maison qui manque
La maison qui manque Venez les enfants prenons ce chemin creux dans la paume de la main où nous avons couru petits pas, cycle rouge, genoux talés comme pommes, haleines perdues dans nos corps, résurgence, la trace disparue l’adresse encore saisissable...
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Arbre lentement
Arbre lentement J’écoute les nœuds de salive de vos attentes le silence est une pierre qui ne passe pas la voix des souffrances me parle vos douleurs je pose des feuilles dessus noircies lentement dans la paume du soleil à mon automne elles tombent, et...
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La coupe de fruits
La coupe de fruits Tu me souris et la coupe déborde L’eau des visages pressés de vivre fait pousser la porte des mondes obscurs Les graines enterrées sous les poitrines qui ferraillent avec le temps La respiration de l’horloge nous est à peine prêtée...
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La face blanche
La face blanche Pour moi la face blanche des connivences marché de rousseur au petit matin de lait des histoires dans le sourcil des rues, à l’étalage des anonymes, peaux et paniers au tien j’y trouve la prune, le mil et l’alanga des enfants dans la ride...
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La corde des Marquises
La corde des Marquises Compter les ancêtres comme autant de nœuds sur la corde des Marquises un nom à chaque nœud un chant pour chaque nom êtres liens Alors la nuit sans écrit roule sous la vague de l’histoire une vie sans visage remonte dans la musique...
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Juste un rosier
Juste un rosier Mon père est un rosier qui veille sur moi par-dessus le mur d’à côté Une tige longue sans bras et sans feuille tirée vers le soleil fil ténu tendu entre les mondes terre et ventre mélangés donnant l’heure de la vie par le petit bout de...